Avec le manga BL Métamorphose, je vous apporte enfin un peu de fraîcheur dans cette chronique ! Éditée aux éditions Ki-oon, cette histoire en 5 tomes est parfaite pour la saison, puisqu’il s’agit de l’histoire d’un deuxième printemps. Un manga idéal pour coller à la floraison des cerisiers en approche !

 

Renaissance.

Mme  Ichinoi, Yuki de son petit nom, vit seule depuis le décès de son mari. Entre les cours de calligraphie qu’elle donne aux enfants de son quartier et sa fille, les occupations ne manquent pas. Or, un jour qu’elle flâne dans une librairie, elle craque pour un livre inédit pour elle : un manga de genre Boy’s Love ! Contre toute attente, la dame de 75 printemps va tomber sous le charme de ce genre d’histoire, soit de la romance entre jeunes hommes. Mais comment s’y retrouver dans le foisonnement des parutions mangas ? Heureusement pour Yuki, la jeune apprentie libraire Urara va vite lui servir de guide. Cette accro de manga va partager ses connaissances du genre BL avec sa nouvelle amie.

Mamie, ma mie…

Au fil des pages, la passion d’Urara devient de plus en plus contagieuse ! L’amitié avec une vieille dame apporte de nouvelles choses à cette grande timide. BL Métamorphose, ce n’est pas seulement l’histoire d’un genre de manga qui se transforme au gré des envies des autrices et de leur public. C’est aussi la succession de petites décisions qui vont amener Urara à affirmer ses choix, ses envies et pourquoi pas, se lancer dans la création d’un manga ?

Surfer sur la vague BL.

Kaori Tsurutani déclare que BL Métamorphose est le fruit de ses réflexions personnelles sur le succès du genre Boy’s Love au Japon. S’il est vrai que ce genre est encore niche, pour de multiples raisons, il n’y en a aucune pour qu’il soit réservé à un public jeune ! De fait, son idée de mettre en scène deux personnages éloignés en tout mais réunis par la même passion a fait un tabac ! Le manga parle également de ce nouvel âge, celui que vivent près d’un quart des Japonais, une fois leur retraite commencée. Cette thématique devient de plus en plus présente dans des séries très diverses. Heureusement, les mangas nous aident à créer des liens, quelque soit l’âge des lecteurs et des lectrices !

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Pour ma 2e chronique, j’ai choisi le titre Yasha, un shôjo manga d’Akimi Yoshida, publié chez Panini Manga. S’il est moins connu que Banana Fish, Yasha reste un manga solide, très loin de ce à quoi on s’attend quand on évoque du shôjo manga.

Thriller digne d’hollywood.

Essayons de résumer l’intrigue : arraché à une enfance tranquille sur une minuscule île à Okinawa, Sei devient le plus jeune médecin-chercheur d’un grand institut pharmaceutique américain, et finit par découvrir les secrets liés à sa naissance. Enfants génétiquement modifiés, révélation de son jumeau Rin, élevé par des yakuzas, déclenchement d’une pandémie. Ou peut-être serait-il plus juste de parler d’attaques bio-terroristes, orchestrées conjointement par un magnat de l’industrie pharmaceutique, épaulé par la mafia japonaise et l’armée américaine ???

Bref, l’intrigue est digne des films d’action des années 90, où un héros providentiel et surhumain sauvait le monde du Mal.

Yoshida ou le shojo manga “hard boiled”!

Publié de 1996 à 2002, dans le Bessatsu Shôjô Comic, Yasha nous rappelle Banana Fish par beaucoup d’aspects. On retrouve le goût d’Akimi Yoshida pour les intrigues complexes, qui jouent avec les nerfs des lecteurs.  Outre les enjeux sanitaires et économiques, Yasha questionne d’autres dimensions, plus intellectuelles voire philosophiques. Car ce manga s’intéresse également à l’éthique et à ses limites, puisqu’il est beaucoup question d’eugénisme à travers les jumeaux surdoués Sei et Rin.

Après les enfants abusés, embarqués dans les guerres des gangs des bas-fond de New-York, Yoshida choisit un thème tout aussi difficile. Bien entendu, les connaissances médicales dont il est question dans le manga sembleront caricaturales par moment. Mais, c’est la magie du manga ! Accepter de se laisser embarquer dans une histoire rocambolesque, imaginée au beau milieu des années 1990 par une mangaka à peine âgée de 40 ans.

Directement dans une Perfect Edition.

Il aura fallu attendre vingt ans après sa sortie pour lire l’intégralité de Yasha en version française. Panini choisit de compiler les aventures de Sei et de ses proches en 6 tomes d’une édition Perfect. Il faut avouer que les livres en imposent. Grands, copieux, arborant une intense jaquette rouge. Difficile de passer à côté.  Rappelons que Yasha a reçu le prix Shogakukan du meilleur shôjo en 2001.

Son trait semble plus souple, plus fin et tout aussi acéré qu’un scalpel. Ce degré d’épure du trait de Yoshida correspond paradoxalement à la complexité de l’intrigue. Telle la navette d’un métier à tisser, le manga prend forme, entre le dessin et le scénario.

 

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