En choisissant Saisons Maudites, je cherchais surtout un titre qui évoque le printemps… Or avec ce manga en 2 tomes, ce sont toutes les saisons qui se retrouvent convoquées ! Haru, Natsumi, Togô, les noms des trois personnages principaux font tous référence à une saison, respectivement le printemps, l’été, l’hiver. Et l’automne me demanderez-vous ? C’est la saison où tout se dévoile pour ce manga qui débute par un drame familial.

 

Mort du printemps.

L’histoire débute alors que la jeune Haru, encore lycéenne vient d’être emportée par un cancer. Dévastée, son aînée, Natsumi, accepte de continuer à fréquenter le fiancé de sœur, Tôgo. Ce dernier est issu d’une branche aristocratique de leur famille étendue qui souhaite voir la lignée se perpétuer entre de bonnes mains. Sans que Natsumi le sache, cette envie de ne pas rompre les fiançailles est une des rares, sinon la seule liberté que le jeune et brillant banquier peut voler à la surveillance très sévère de sa mère. Elle avait déjà choisi Haru pour future bru. Étrangement, elle refuse de voir la dynamique Natsumi entrer officiellement au sein de leur prestigieuse famille.

Malédiction à l’ère des Internets.

Là où l’intrigue s’étoffe, c’est quand à la fin du premier tome, Natsumi retrouve le journal intime de Haru. Cela arrive au hasard de ses questionnements sur des forums. La malade y raconte ces longues journées de traitement, son ennui et ses peurs de voir la vie la quitter aussi tôt. A travers ce blog et par delà la tombe, la défunte devient omniprésente. Tout autant que son amour idolâtre pour son mutique fiancé. Natsumi se rend compte à quel point elle et sa sœur avaient été aveugles sur les sentiments de Tôgo. Entre la jeune fille modèle et effacée et la bruyante, vivante et envahissante Natsumi, le jeune homme finit par découvrir qu’il n’est pas aussi lobotomisé que sa famille le pensait.

Un premier essai.

Avec Saisons Maudites, Asuka Konishi remporte la 2e place au prestigieux concours “Kono manga ga sugoi !!” de 2017. Son style, simple, sans fioritures et ses personnages longilignes font mouche. Cette série, la première publiée pour l’autrice de Criminelles Fiançailles. raconte aussi la succession des premières fois pour un couple, ou même de deux couples. Non content d’avoir d’abord fréquenté la douce Haru, il faut l’électrochoc qu’est Natsumi pour permettre à Tôgo de sortir de son hiver léthargique.  De là a y voir une métaphore des relations amoureuses au Japon, il n’y a qu’un pas ! Il s’agit bien d’un cœur masculin, totalement inerte et rendu dépressif par une société toujours plus productiviste qui retrouve goût à la vie au contact d’un rayonnant été. L’autrice y affirme aussi son goût pour des personnages féminins forts et volontaires, laissant aux réacs leurs idéaux de pureté et de niaiserie.

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