Cette semaine, on revient dans l’actualité avec la série Nodame Cantabile de Tomoko Ninomiya. un titre culte au Japon et qu’on avait évoqué notamment dans notre émission sur la musique. Sa réédition chez Pika Edition au format Masterpiece nous donne toute latitude pour parler de ce titre hyper réjouissant.

Accords et désaccords.

Le manga suit les parcours chahutés de deux prodiges de la musique classique. Lui, Shinichi Chiaki, fils d’un grand pianiste japonais. Il veut entrer dans ce monde en suivant les pas d’un maestro, ami de son enfance européenne. Or, un traumatisme l’empêche de monter dans un avion. Elle, Megumi Noda, surnomée Nodame, débarquée de sa cambrousse japonaise, génie du piano mais réfractaire à toute discipline. Difficile pour percer dans un domaine où la rigueur fait loi. Le frustré caractériel et la bouseuse ignare seront vite rejoint par une galerie de personnages tous plus barrés les uns que les autres.

En avant la musique !

Le succès de Nodame Cantabile repose indéniablement sur le caractère facétieux et retors de ses personnages. Eux-mêmes étant le miroir de leur autrice. Tomoko Ninomiya avait signé l’hilarante série Tensai Family Company ( feu Asuka, en …1995 !). Dès lors, le public français savait à quoi s’attendre. Une autrice érudite, portée sur les voyages, les chocs culturels, des histoires chorales et friandes de doux dingues. Bref, des artistes. Avec sa série Nodame Cantabile, Ninomiya nous répète sa déclaration d’amour à tous ces farfelus, ces inadaptés sociaux pourtant portés aux nues, chacun étant génie dans son domaine. Par ailleurs, l’idée du manga est d’après Ninomiya elle-même, inspirée par une “vraie” Nodame, surprise à jouer divinement du piano dans une chambre remplie de détritus.

Et la musique devient or.

Commencée en 2001, Nodame Cantabile est un raz de marée au Japon. Pré-publiée par le magazine Kiss, la série remporte le prix Kodansha du meilleur shôjo en 2004. En mars 2023, on recense 39 millions d’exemplaires vendus rien qu’au Japon, et la série se classe dans le top 50 des mangas les plus vendeurs.

Si sur le papier, le style de la mangaka paraît simple et parfois dépouillé, l’énergie dégagée par les personnages eux-même les rend irrésistiblement vivants. A ce jour, on compte de nombreuses adaptations, en animation mais aussi en drama ou en long métrage. De fait, les aventures musicales de ces trublions sont d’autant plus drôles, une fois mises en mouvement et bien entendu, accompagnées de musique.

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En choisissant Saisons Maudites, je cherchais surtout un titre qui évoque le printemps… Or avec ce manga en 2 tomes, ce sont toutes les saisons qui se retrouvent convoquées ! Haru, Natsumi, Togô, les noms des trois personnages principaux font tous référence à une saison, respectivement le printemps, l’été, l’hiver. Et l’automne me demanderez-vous ? C’est la saison où tout se dévoile pour ce manga qui débute par un drame familial.

 

Mort du printemps.

L’histoire débute alors que la jeune Haru, encore lycéenne vient d’être emportée par un cancer. Dévastée, son aînée, Natsumi, accepte de continuer à fréquenter le fiancé de sœur, Tôgo. Ce dernier est issu d’une branche aristocratique de leur famille étendue qui souhaite voir la lignée se perpétuer entre de bonnes mains. Sans que Natsumi le sache, cette envie de ne pas rompre les fiançailles est une des rares, sinon la seule liberté que le jeune et brillant banquier peut voler à la surveillance très sévère de sa mère. Elle avait déjà choisi Haru pour future bru. Étrangement, elle refuse de voir la dynamique Natsumi entrer officiellement au sein de leur prestigieuse famille.

Malédiction à l’ère des Internets.

Là où l’intrigue s’étoffe, c’est quand à la fin du premier tome, Natsumi retrouve le journal intime de Haru. Cela arrive au hasard de ses questionnements sur des forums. La malade y raconte ces longues journées de traitement, son ennui et ses peurs de voir la vie la quitter aussi tôt. A travers ce blog et par delà la tombe, la défunte devient omniprésente. Tout autant que son amour idolâtre pour son mutique fiancé. Natsumi se rend compte à quel point elle et sa sœur avaient été aveugles sur les sentiments de Tôgo. Entre la jeune fille modèle et effacée et la bruyante, vivante et envahissante Natsumi, le jeune homme finit par découvrir qu’il n’est pas aussi lobotomisé que sa famille le pensait.

Un premier essai.

Avec Saisons Maudites, Asuka Konishi remporte la 2e place au prestigieux concours “Kono manga ga sugoi !!” de 2017. Son style, simple, sans fioritures et ses personnages longilignes font mouche. Cette série, la première publiée pour l’autrice de Criminelles Fiançailles. raconte aussi la succession des premières fois pour un couple, ou même de deux couples. Non content d’avoir d’abord fréquenté la douce Haru, il faut l’électrochoc qu’est Natsumi pour permettre à Tôgo de sortir de son hiver léthargique.  De là a y voir une métaphore des relations amoureuses au Japon, il n’y a qu’un pas ! Il s’agit bien d’un cœur masculin, totalement inerte et rendu dépressif par une société toujours plus productiviste qui retrouve goût à la vie au contact d’un rayonnant été. L’autrice y affirme aussi son goût pour des personnages féminins forts et volontaires, laissant aux réacs leurs idéaux de pureté et de niaiserie.

Bien entendu pour continuer les échanges, on vous attend sur #5dc le groupe de débat autour du manga ou sur notre serveur discord.

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