Ohalala 3 petites chroniques, seulement !  Pour me faire pardonner, je reviens avec Incandescence d’Ayako Noda publié au Lézard Noir. Et je découvre avec joie que l’éditeur propose cette série en 3 tomes en pack intégrale ! Voici un titre résolument adulte qui nous fait nous demander jusqu’où on pourrait aller par amour.  Amour de soi, de sa famille, mais aussi besoin de protéger maladivement un jeune fille de ses propres pulsions romantiques et sombres…

Affres de l’amour.

L’histoire suit la rencontre entre la jeune Ruri et un client de la supérette où elle travaille, un homme d’âge mûr, accro à une certaine marque de cigarettes. Petit à petit, la curiosité de Ruri cède à d’autres sentiments, tandis que la réalité la rattrape. Son mystérieux et charmant client, Nosegawa est avant tout un cadre d’un clan yakuza. Ruri décide que cela n’est qu’un détail, tout comme leur très grande différence d’âge, de statut, d’expérience… Jusqu’à faire tomber le vieux badboy dans ce qui ressemble à un élixir de jouvence.

Romance adulte made in Japon.

En revanche, Ruri se rend très vite compte que ses désirs et ses sentiments jettent tout son entourage et celui de Nosegawa dans une véritable cocotte-minute. Son amie, la famille du gangster, leurs différents lieux de travail… Tout le monde semble les observer, retenant son souffle dans l’attente du chemin que va prendre le jeune couple en devenir. Toute cette pression, cette attention nous rappelle bien que nous sommes au Japon. L’action oscille entre la supérette où se passe la rencontre fatidique ou les bars à hôtesses, milieu urbain des yakuzas et les espaces naturels, vers où les personnages tentent de trouver un nouvel air à respirer.

Elégance et déchéance.

Le charme de cette histoire est aussi porté par le dessin nerveux et souple de l’autrice. Si l’histoire et le titre peuvent prêter à sourire, en référence à un certain type de littérature à tort qualifiée de mièvre, il n’en est rien. Le réalisme qui sous-tend la série n’entache pas cette marche vers un désastre annoncé. Pour rappel, Ayako Noda a toujours eu un sens du drame et de la mise en scène. Les thèmes qu’elle explore dans deux autres mangas, publiés en France, Double et Le Monde selon Uchu, ne laissent aucun doute là-dessus. Les hésitations de Ruri sont autant de billes qui roulent. Leurs trajectoires sont à peine secouées par des explosions de violences régulières. Les colères de Nosegawa, la folie de ses maîtresses suicidaires, les crises de paniques des proches de Ruri… Au milieu de toute cette ébullition, telle une brindille, notre jeune héroïne se tient, fine et droite. Cassera ? Cassera pas ? La question reste en suspens, même une fois le troisième et dernier tome refermé.

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