Les romans à succès diffusés sur le web au Japon et les light-novel font très souvent l’objet d’une transposition en manga. C’est le cas pour Kusuriya no Hitorigoto (littéralement : Le monologue de l’apothicaire). Il s’agit de l’histoire créée par Natsu Hyuga et disponible en France sous le titre Les Carnets de l’Apothicaire, publié aux éditions Ki-oon. Mais à la différence de nombreux autres récits, celle-ci n’a pas connu une, mais deux adaptations en manga !
Écoutez Johnny nous raconter l’histoire de cette double adaptation dans La 5e de Couv’.
C’est en 2011 que l’aventure démarre pour Natsu Hyuga avec la publication en ligne de son roman sur le site japonais Hero Bunko. La popularité est rapidement au rendez-vous auprès des lecteurs nippons. Si bien qu’un an plus tard, son éditeur, Shufunotomo, la propulse en librairie. Mais ce n’est que le début du succès des péripéties de son héroïne, Mao Mao. En effet, Shogakukan et Square Enix proposent de réaliser une adaptation en manga pour leur magazine seinen, respectivement Sunday GX et Big Gangan. Mais là où habituellement une seule offre est sélectionnée, ici, la décision est toute autre. Les deux ont été acceptées. On peut alors suivre deux éditions distinctes des intrigues du pavillon de Jade. La première version d’Itsuki Nanao et Neko Kurage est lancé dès le mois de juin 2017 dans les pages du mensuel de Square Enix. Quant à la seconde lancée par Shogakukan, elle est datée de septembre 2017.
Une histoire, deux mangas
À gauche, la couverture du tome 1 de la version qu’on ne connaît pas en France. À droite celle licenciée par Ki-oon, dont le second volume vient de paraître au début du mois de mars 2021.
Il existe bien entendu quelques différences entres ces deux éditions. Mais ce n’est en rien significatif, pour ce que l’on en sait. Les deux sont primées : le Next Comic Award pour celle importée par Ki-oon, et le Google Book Of The Year pour l’inédite dans l’hexagone. Tandis que le manga passé au crible dans La 5e de Couv’ a dépassé les 7 tomes, l’autre a déjà atteint les 10. Toutefois, on peut voir que l’approche graphique n’est pas exactement la même. Malgré tout, les caractéristiques des personnages semblent assez identiques. Et commercialement ? C’est l’édition localisée en France qui a légèrement plus de succès. Quant à nous, nous sommes ravis de découvrir cette histoire. Et c’est bien cette version qui a su convaincre une partie de l’équipe, comme vous pouvez l’écouter dans notre podcast Les héroïnes ont le pouvoir.
À lire : Le premier chapitre du manga !
Résumé :
The Crown au pavillon de Jade ?
Au cœur d’un palais impérial d’une dynastie d’Asie médiévale, on fait la connaissance de Mao Mao. C’est une jeune fille de 17 ans. On l’a enlevée et vendue afin qu’elle devienne servante dans le quartier des femmes. Mais pour elle, il n’est pas question de s’en échapper. Elle fait plutôt profil bas, afin d’éviter les ennuis. Mais son érudition la rattrape, elle a été formée à la médication par un apothicaire du quartier des plaisirs… Elle se retrouve alors avec des aptitudes que ses congénères n’ont pas. Cette jeune fille est lettrée, elle sait écrire et surtout… Elle sait préparer des remèdes. Cet atout devient bien utile dans ce qu’on peut appeler une cour, un harem de concubine, un lieu où les coups bas sont légion. C’est à cet égard que sa curiosité et ses connaissances lui permettent de survivre dans ce nid de vipères, d’eunuques et (d’un peu) de bienveillance. Résoudre les énigmes et les intrigues de la cour est désormais son lot quotidien.
On peut également noter qu’au dessin de l’autre version manga de Kusuriya no Hitorigoto, on retrouve Minoji Kurata qui réalise Assassin’s Creed – Blade of Shao Jun aux éditions Mana Books.